jeudi 30 août 2018

Que serais-je sans toi, de Le Beau-Parleur

Que serais-je sans toi.

Recueil : Le roman inachevé (1956)
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai besoin de toi, de Marc Delaure

J'ai besoin de toi.

Recueil : Poésie d'amour (1987)
De toi pour que l'aube m'éveille,
Pour sortir lentement des rêves
De toi pour trouver le sommeil
Et reprendre le fil des rêves

De toi pour me lever matin
Avec toute l'ivresse au coeur
De toi dans l'espoir incertain
Pour les caprices du bonheur

De toi pour appuyer ma plume
Pour trouver les mots qui conviennent
De toi pour traverser la brume
Et prendre les chemins qui viennent

De toi dans l'absence ou l'étreinte
Pour le rire autant que les larmes
De toi pour effacer mes craintes
Dans le silence ou le vacarme

De toi pour exciter mes sens
Odeurs des songes, parfums d'envies
Pour les caresses d'innocence
De toi pour le goût de la vie

De toi pour mon imaginaire
Pour rêver tout les paysages
De toi pour survoler la Terre
Pour les merveilles du voyage

De toi pour passions et désirs
Pour la chair et pour les pensées
De toi la pulpe du plaisir
Pour le bonheur de m'égarer

De toi pour t'avouer mon amour
Toi pour savourer le silence
Toi pour la nuit, toi pour le jour
Toi pour l'envolée d'une danse

J'ai besoin de toi mon amour,
Ainsi à toi toujours je pense
Les mots manquent, mais n'ai pas peur
D'accepter l'aveu sans méfiance :

J'ai besoin de toi mon amour...


Marc Delaure

Entre tes bras, de Michèle Corti

Entre tes bras.

Recueil : Poésies (2003)
Il pleut du soleil en averse
Lorsque la passion me renverse
Entre tes bras
Je me fais chatte et te caresse
Quand au soir je cherche tendresse
Entre tes bras
Le ciel de lit et le septième
Je le vois souvent et je l'aime
Entre tes bras
Des jours des nuits, l'amour sans trêve
Pour y bercer mes plus beaux rêves
J'aime tes bras
Je m'y réfugie dans la peine
J'y ai mon toit où je suis reine
Entre tes bras
Tu es l'homme sûr que j'adore
Et je me blottirai encore
Entre tes bras
Au plus violent de la tempête
Comme aux plus beaux des jours de fête
Entre tes bras...
Quand viendra le dernier voyage
Je voudrais m'endormir bien sage
Entre tes bras
Ton souffle doux sur ma poitrine
Pour entrer dans la nuit divine
Entre tes bras.


Michèle Corti

Aime-moi d'amour.

Aime-moi d'amour.

Ce que j'aime à voir, ce que j'aime au monde,
Ce que j'aime à voir,
Veux-tu le savoir ?
Ce sont tes beaux yeux, c'est ta taille ronde,
Ce sont tes beaux yeux,
Tes yeux langoureux.

Ce que j'aime encor, je vais te l'apprendre,
Ce que j'aime encor
Plus qu'aucun trésor,
Ce sont tes doux chants, c'est ta voix si tendre,
Ce sont tes doux chants,
Plaintifs et touchants.

Ce qui cause en moi, la plus douce ivresse,
Ce qui cause en moi
Le plus tendre émoi,
C'est de voir ton cœur, vibrer de tendresse,
C'est de voir ton cœur
Trembler de bonheur.

Enfin, si tu veux répondre à ma flamme,
Enfin si tu veux
Combler tous mes voeux,
Jusqu'au dernier jour garde-moi ton âme,
Jusqu'au dernier jour
Aime-moi d'amour.

Colère et beauté

Colère et beauté.

Quand je vous vois me regarder
Avec cet air sévère,
Je n'ose pas vous demander
Pourquoi tant de colère !

Je crains d'avoir été jaloux,
Commis quelque sottise.
Motif de plus, répondrez-vous,
Pour que l'on vous le dise.

— Monsieur, si j'ai quelque raison
De me croire offensée,
Vous devez demander pardon !
— C'est bien là ma pensée.

Demander pardon est très doux ;
L'obtenir, plus encore ;
Surtout lorsqu'on l'obtient de vous ;
Mais, avant tout, j'adore

Le beau, quand la nature ou l'art
D'un vif rayon l'éclaire ;
Or, rien n'est beau comme un regard
D'une femme en colère !

Mourir de tendresse

Mourir de tendresse.

Ô toi ! l'unique objet que mon cœur puisse aimer ;
Toi, qui fis naître en moi le plus tendre délire,
Apprends que le destin te fit pour me charmer,
Et qu'un dieu me créa pour suivre ton empire.

Mon cœur s'attache au tien ; tu fais son existence ;
Le souffle de ta bouche est l'objet de mes vœux ;
Près de toi je l'aspire, et je brûle en silence ;
Je t'adore, et succombe à l'excès de mes feux.

Objet aimé, ta vue est pour moi le bonheur :
Mes sens en sont troublés, mon âme est dans l'ivresse :
Ah ! laisse-moi toujours te dévouer mon cœur,
Te consacrer ma vie, et mourir de tendresse.

Ange d'amour

Ange d'amour.

Est-il bien vrai qu'avec moi tu veux vivre,
Qu'un doux penchant m'a nommé ton vainqueur ?
Est-il bien vrai que du feu qui m'enivre
Une étincelle a passé dans ton cœur ?

Non, ce n'est point un aveugle délire :
Je suis aimé, tes lèvres me l'ont dit.
Dans tes regards, où les miens ont su lire,
En traits de feu mon bonheur est écrit.

Ô ma chérie ! ô moitié de moi-même !
Ange d'amour ! ange qui m'as charmé !
Redis-le-moi ce mot sacré : Je t'aime !
Enivre-moi du bonheur d'être aimé !

Aimé de toi ! vivre au fond de ton âme !
De mon image occuper ton réveil !
Et quelquefois, dans un songe de flamme,
D'un doux prestige agiter ton sommeil !

Contre mon sein frémissant de tendresse,
Presser ton sein de plaisir palpitant,
Et savourer, plein d'une double ivresse,
Un siècle entier dans un rapide instant !

Comme une rose épanouie à peine,
Pour me nommer voir tes lèvres s'ouvrir,
Et sur ta bouche, éperdue, hors d'haleine,
Sentir mon âme, et trembler, et mourir !

Ah ! ce bonheur qu'aux dépens de ma vie
Auraient payé ma constance et ma foi,
Dieux immortels ! que l'on me porte envie...
Soyez jaloux... ce bonheur est à moi !

Fuite inutile.

Fuite inutile.

Recueil : Les poésies et sonnets d'amour (1833)
J'aimais à penser que l'absence
Éteindrait le plus tendre amour ;
Qu'en m'exilant de sa présence
J'allais l'oublier sans retour.

Mais quelle erreur ! de ma tendresse,
Le charme, toujours plus puissant,
Vers lui, me ramène sans cesse,
Et jamais je ne l'aimai tant !


Hélène van den Bergh

Quand je te vois......

Quand je te vois.

Recueil : Romance et poésies
Quand je te vois, j'aime encor l'existence,
Malgré les maux dont je fus abreuvé ;
Mon cœur se rouvre à la douce espérance,
Dont si longtemps, hélas ! il fut privé.
Dans mon malheur, je n'avais pas d'amie
Pour s'affliger et pleurer avec moi ;
Mais ces chagrins, ma douce, je les oublie
Quand je te vois.

Quand je te vois, de mon âme ravie
Vient s'emparer un doux saisissement ;
Dans tes regards j'aime à puiser la vie ;
Je crois y voir ce que ton cœur ressent.
À mon bonheur je rêve avec ivresse :
Il est si doux de vivre auprès de toi !...
Le plaisir vient et bannit la tristesse,
Quand je te vois.

Quand je te vois, quand ton charmant sourire
Porte le trouble à mon âme, à mes sens,
Ivre d'amour, dans mon brûlant délire,
Pour te chanter je cherche des accents.
Espoir trompeur ! en vain je prends ma lyre ;
Elle se tait, et je reste sans voix :
Je t'aime tant, que je ne puis te le dire
Quand je te vois.

Quand je te vois.

Quand je te vois.

Quand je te vois, un trouble qui m'enchante,
Fait tressaillir mon cœur qui bat que pour toi ;
Tu régneras sur mon âme brûlante ;
Ce trouble heureux à chaque instant augmente
Quand je te vois.

Amour, amour, couronne ma tendresse ;
Mon cœur palpite et brûle tour-à-tour :
Qu'un long baiser, qu'une tendre caresse
Comblent bientôt tous les vœux que j'adresse
Au dieu d'amour.

Objet charmant du plus charmant délire,
Partage enfin ce tendre sentiment.
Ah ! sans l'amour et les soins qu'il inspire,
Le cœur languit et le bonheur expire
En un moment.

Quand je suis près de toi

Près de toi.

Quand je suis près de toi, les heures ont des ailes
Qu'avant de t'adorer je ne leur savais pas !
Elles ont des chaînes si belles
Que je voudrais les voir captiver tous mes pas !
Car jamais on n'a dit plus ravissantes choses,
Et jamais entretien mieux ne se prolongea ;
Et tes lèvres jamais ne brillent mieux écloses
Que lorsqu'à mon départ elles disent : Déjà !

Quand je suis loin de toi... mais je n'y saurais être,
Où que me jette l'avenir ;
Car tu daignas si belle et bonne m'apparaître,
Que toujours avec toi vivra mon souvenir.
Et même quand le flot de tes belles années
Sous les bois défeuillés, sur des pentes fanées
Aura voilé son cours,
Charmé comme aujourd'hui, je le suivrai toujours ;

Car de toi ce que j'aime, idole de ma vie,
C'est plus que jeunesse et beauté,
Périssables trésors dont la vue est ravie
Mais qui trompent souvent le cœur désenchanté :
C'est ton âme qui vole au-devant de mon âme,
Quand parlent par ma voix le génie ou l'honneur,
Mais, si je vais faillir, m'éclairant de sa flamme,
Fait monter à mon front une noble rougeur !

Harmonie

Harmonie.

Recueil : Poésie d'amour (2017)
Et si tu me supplies de caresser ton corps
Je t'offrirais mes doigts, ma langue et mes lèvres
Si dans tes yeux, je lis « Caresse-moi encore »
Je serais contre toi dans l'envie et la fièvre :

Mon désir s'augmente quand ton offre s'accroît,
Quand je franchis le seuil, quand tu pousses un soupir,
Quand tu fermes les yeux, quand j'ai passé l'octroi,
Quand je te vois saisie par l'onde du plaisir !

Je nage dans la joie et la félicité
Lorsque j'ai pu t'offrir ces instants de bonheur,
Et je vais à mon tour dans la sérénité
Ranger dans son carquois la flèche du vainqueur.

Que j'adore cueillir la douceur dans tes yeux
Ce regard plein de vie et ces tendresses offertes
Cette bouche qui rit, ces lèvres entrouvertes
Et ces propos charmants aussi doux que joyeux !

J'ai reve de toi

J'ai rêvé de toi.

Recueil : La part du rêve (1863)
Depuis que je t'ai vue, ébloui par l'éclair,
Mon œil s'est voilé d'un mirage ;
Je regarde sans voir, ou je ne vois dans l'air
Flotter qu'une forme, ta douce image ;

Le jour, tout éveillé, je songe ; et, dans la nuit,
Comme un feu follet qui se lève,
Cette image, la tienne, apparaît, et me suit
Au plus profond de mon âme et de mon rêve.


Henri-Frédéric Amiel

L'Amour Sincere

L'amour sincère.

Recueil : Les poésies et sonnets d'amour (2004)
Amour tendresse bonté du cœur,
Beauté divine beauté suprême ;
Douce pensée d'une vie meilleure,
Ma dulcinée ma belle que j'aime.

J'ai tant rêvé j'ai tant aimé,
Vos douces lèvres se sont posées,
Baisers offerts baisers d'enfer,
M'ont foudroyé d'amour sincère.

Vos cheveux longs livrés au vent,
Vos yeux d'azur aussi charmants,
Vos cris d'amour qu'encore j'entends,
Plaisirs soupirs si bouleversants.

Vous êtes ma douce beauté suprême,
La femme unique d'amour que j'aime,
De toutes les filles de la terre,
La plus jolie la plus sincère.

J'ai tant aimé ce que vous fîtes,
Tant apprécié ce que vous fûtes,
De cet amour ce paradis,
Ces quelques mots que nuls réfutent.

Je n'ose encore vous dire aussi,
Tout cet amour qui me ravît,
Douceur bonheur si douce flamme,
Que m'ensorcelle si belle femme,
En ce poème vous donne récit !


Maxalexis
Le droit d'auteur.

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